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Pascal Querou | |
Paris | |
France | |
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Le blog de Pascal Quérou |
Biography
Reporter pour la télévision française publique durant plus de 20 ans. Rien ne me prédestinait à embrasser une profession de technicien à la télévision. Mon père était officier de carrière dans l’aéronavale, et ma mère pianiste dilettante au foyer. Tous deux catholiques non pratiquants. J’avais grandi dans un quartier agréable de la capitale et gardais un doux souvenir de mon enfance. Toute ma scolarité se déroula chez les curés de Saint Thomas d’Aquin à Paris, et après mon bac littéraire que j’obtins la seconde fois, avec mention. j’étudiais trois ans dans les années quatre vingts aux Beaux Arts de Paris sans obtenir de diplôme. Mais jamais je n’avais développé de passion particulière pour les métiers du petit écran. Je rêvais plutôt de devenir artiste… Les risques du métier Sur ce genre de coup, il partait presque systématiquement avec les mêmes compagnons. Dans un pays en guerre, la complicité était essentielle pour la survie du groupe. De toute façon, ces missions là, revenaient le plus souvent à un cercle d'initiés qui se cooptaient. Les autres, une large majorité, s'arrangeaient toujours pour passer au travers... La voiture, que conduisait Laurent, sur une route presque vide, et qui avait été stoppée et contrôlée trois fois depuis Pristina par des policiers serbes, nerveux et alcoolisés, se dirigeait vers le monastère de Decani. Ils venaient de traverser Pec, se trouvaient sur le point d'atteindre leur destination. Le maître de la place, Sava, les accueillit avec une commisération singulière. Mais ils ne prirent pas vraiment le temps de s'imprégner de ce haut lieux de pèlerinage orthodoxe où s'érigeait la plus grande église médiévale des Balkans. Et torchèrent en moins d'une heure, un sujet standard d'une minute trente pour le 13 heures de manière quasi mécanique, sans même jeter, un regard sur les précieuses fresques byzantines qu'elle renfermait... Dans la petite ville de Decani, ils s'apprêtaient à déjeuner au restaurant, lorsque des villageois braillards les interrompirent. Pour expliquer à Syle, l'interprète albanais,qui leurs traduisit immédiatement, que des soldats serbes commettaient des exactions à quelques kilomètres de là. Ils renoncèrent au repas sans vraiment se poser de question, et décidèrent de se rendre sur place. La route prit alors une allure différente, comme si tout devint, figé et silencieux. Le véhicule, croisa successivement deux hameaux désertés et parsemés de quelques silhouettes floues et tourmentées... Puis ralentit, lorsque se fit entendre au loin des bruits sourds d'explosions et d'armes automatiques. Un groupe d'hommes apparût enfin sur le côté, après quelques centaines de mètres et ils stoppèrent pour s'informer. Des kosovars venaient de se faire tuer dans un village un peu plus haut, par la police serbe. Et on les traita de fou, lorsque Syle, leur demanda comment s'y rendre. A l'arrière de la Lada, son Leïca en main, comme les autres d'ailleurs, il n'éprouvait aucun sentiment d'inquiétude ou de peur, . Ils pensaient tous que les serbes avaient dressé des barrages, et qu'au pire ils les empêcheraient de passer. Et puis ils étaient journalistes, français de surcroît. Pourquoi s'en prendrait-on à eux? Mais la route, truffée de nids de poule, se présentait déserte et étrangement calme. Et lorsqu'ils pénétrèrent dans Gloxxan qu'on prononce "Glodjan", ils eurent l'impression qu'aucune âme ne vivait plus là. Mais soudain des coups de feu retentirent... Ils n'étaient pas visés. Cela venait d'un peu plus loin, et très vite, des serbes en uniformes surgirent, et leurs firent signe de s'arrêter en les pointant méchamment de leurs kalachnikov... Sur le coup, ils ne comprirent pas bien ce qui se passait, mais percutèrent qu'ils venaient de se jeter dans la gueule du loup. Les types qui leurs faisaient face, paraissaient fébriles mais déterminés à tirer, et c'était la première fois de son existence que des hommes étaient en position de le tuer en vidant leur chargeur sur lui. Il se sentit alors irrésistiblement envahi par la peur, et retînt son souffle un long instant comme pour ne plus rien sentir. Et au lieu de penser à ses proches comme dans les films, il songea sans savoir pourquoi, à la fameuse prime de risques de 700 francs ( un peu plus d'une centaine d'euros ) que France 2 allouait à l'époque chaque jour, à ses employés qui acceptaient ce genre de missions périlleuses, et qui rendaient jaloux certains de ses chefs toujours bien installés derrière leur bureau, et la plupart des planqués qui se la coulaient douce. Et il se rendit compte alors de l'absurdité et de l'insignifiance que représentait cette misérable somme en comparaison de sa vie qu'il crût en cet instant précis finie... Jean-Jacques, sortit sa caméra par la fenêtre avant du passager, pour montrer qu'ils n'étaient pas des soldats armés, mais des journalistes de télévision. Il sortit également son appareil photo, et Laurent stoppa l'auto. Un grand type se rua sur sa portière et l'arracha de son siège et lui donna un violent coup de crosse dans le dos. Et ils se retrouvèrent tous les quatre, mains en l'air, plaqués contre la tôle du véhicule. Laurent protestait en criant "journalistes français, journalistes français", tandis que les autres ne disaient mot... Il entendait son cœur cogner dans sa poitrine et se préparait à être abattu comme un chien. Mais une roquette explosa à moins d'une dizaine de mètres d'eux. Suivie de rafales de kalachnikov. Alors les miliciens se retranchèrent en fil indienne vers une rue adjacente, En les embarquant de force. Et les poussèrent contre un mur de briques rouges. Ils saisirent alors que ces types subissaient une attaque de L'UCK, "l'armée révolutionnaire du Kosovo", et qu'ils étaient arrivés au plus mauvais des moments. Au bout d'une demi heure, les tires cessèrent, et d'autres policiers serbes apparurent. Ils les dévisagèrent avec mépris, et l'un d'eux tourna son arme dans leur direction. Il avait des grands yeux bleus qui brillaient d'une étrange férocité, et semblait avoir tuer beaucoup déjà, par pur plaisir. Mais il bluffa et fit apparaître comme par magie une bouteille de Pivo qu'il ouvrit avec ses dents. Et recracha, en éclatant d'un rire gras, la capsule vers eux... Environ une heure plus tard, les miliciens les autorisèrent à repartir. Non pas vers Decani, mais vers les positions de l'UCK. Afin qu'ils servent "d'éclaireurs"... Ce n'est que le lendemain, lorsqu'ils revinrent sur les lieux presque déserts de leur disgrâce, qu'ils réalisèrent que ce n'était ni leur caméra, ni leur statut de journaliste qui leurs avait sauvé la peau, mais seulement les plaques d'immatriculation de la Lada qui commençaient par BG. Belgrade. "Coulisses de mes exploits...obscènes" © Pascap Querou octobre 2011. Premier roman de Pascal Querou Sortie prévue en Févier 2012. Editions Riveneuve. |
Bibliography
NEW ! aux Editions Riveneuve en 23 février 2012.
Format : 14 X 21cm 342 pages ISBN 978-2-36013-083-2 Prix : 18 €
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Literary critic
"L'information ou la vie" Meudon - HAuts-de-seine. © Stéphanie Hofer - février 2012.
Pascal Querou, 51 ans actuellement en incapacité de travail à son poste de reporter-son chez France 2, depuis juillet 2011, publie chez riveneneuve Editions " Coulisses de mes exploits obscènes" depuis le 23 février 2012 dernier. Il témoigne , à travers le personnage fictif Tristan Medelec, de ses 20 ans passés au sein de la télévision qu'il définit comme " spectaculaire et obscène". Il extrapole certains faits réels, mais précise que le passage sur sa mission au Rwanda est très proche de la réalité. Affrété par un jet privé qui coûte à l'époque 100.000 euros, il débarque en plein conflit avec une jeune équipe entièrement novice des terrains de guerre. Il plonge le lecteur dans l'horreur incommensurable du génocide ethnique des Tutsis et des Hutus. Les jeunes reporters sont pris pour cible dans une embuscade et retenus en otage, deux de ses collègues seront bléssés par balle. Il décrit le caractère abject de ce conflit : corps déchiquetés, broyés, coupés à la machette... Pascal Querou, homme de grande taille, aux épaules larges, qualifie son expérience chez France 2 de " Fascinante et usante" . Il dénonce comment il bascule très rapidement du statut de héros revenant du Rwanda, à celui qui dérange ses supérieurs lorsqu'il refuse par exemple, des missions dans des pays en conflit. "C'est la mort qui vous arrête", les chefs ne vous arrêtent jamais" précise-t-il . Stéphanie Hofer read more sur Pascal Querou Auteur.com/
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Translation
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Extract of book
Extraits de "Coulisses de mes exploits... obscènes", sortie prévue aux Editions Riveneuve en Février 2012 Format : 14 X 21cm - 342 pages ISBN 978-2-36013-083-2 Prix : 18 €
Anéanti le père Jocelyn ne comprenait pas ce déferlement de haine, qu'il n'avait pas vu venir... Et ne s'expliquait pas comment Dieu avait pu être terrassé de la sorte..Il était encore sous le choc... Et continuait de prier... Mais aucune réponse ne venait... Les Nazis n'avaient pas fait mieux durant la Shoa... En exterminant six millions de juifs, avec un éclectisme industriel en un peu plus de cinq années... Et il se demandait si ces monstres n'avaient pas des leçons à prendre des Hutus... Qui en moins de trois mois avaient assassiné prés d'un million de personnes... Avec des méthodes beaucoup plus rudimentaires.© Pascal Querou Lire l'article Coulisses de mes exploits ...obscenes
Chronique "Histoires de Photos" Etrangers Lorsqu'il s'installa, deux ans auparavant, dans cette grande bastide au cœur de ce vieux village du sud, qui sentait bon la pierre d'autrefois, il croyait pouvoir s'éloigner définitivement du tumulte, de l'hypocrisie et de la suffisance des hommes. La vie superficielle de Paris, son rythme effréné, et toutes ses tentations qui le piégeaient systématiquement, ne lui convenaient vraiment plus. Ici, dans cette jolie région vallonnée, qui semblait avoir préservée ses racines paysannes, il pensait trouver des gens authentiques et vrais. Avec leur franc parlé, et ce bon sens si propres aux terriens qui manquait de plus en plus à notre civilisation décadente. Il prenait à peine conscience de l'étendu du chaos qui venait de dévaster son existence, mais commençait à déblayer les ruines de son passé pour y poser les fondements d'une reconstruction naissante. Les saisons reprenaient une signification sur ce bout de terroir parsemé de collines, couvertes de tournesols. Et il redécouvrait les petits plaisirs simples du quotidien... partager un verre de vin, préparer le barbecue pour y faire griller de généreux magrets. Mais il déchanta rapidement. Les gens le regardaient d'un air bizarre. Et il comprit très vite qu'ils ne l'accepteraient jamais comme un des leurs. Mais il s'en foutait car sa tribut à lui, c'était sa chérie, les autres ne représentant que d'insignifiants figurants dans ce décors douçâtre. Néanmoins il ne voulait pas se faire tout petit pour autant. Ce bourg et sa célèbre place que dominait sa maison lui appartenaient aussi , et il n'était pas question dans son esprit qu'il change quoique ce soit à ses habitudes. lire l'article Etrangers © Pascal Querou.
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Quotations
Histoires de Photo La Série Prompte, s'inspire des Haïku japonais. Il s'agit d'une prose très brève, qui évoque la fragilité et la superficialité des choses et des existences. Et qui incite à la réflexion.
* La Série Prompte -2.
Photo © T.FLAMAND Le dernier hiver, ruine, il n'est que fuite... avant de partir.
* Serie Prompt - 5 Photo © T.FLAMAND Petit poisson mort échoué au printemps naissant, saisit les enfants. © Pascal Querou
Série Prompt - 4
Photo © T.FLAMAND Le soleil rend bleu, âmes, sereines, libres, les corps respirent. © Pascal Querou
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Prize
" Coulisses de mes exploits obscènes " Sélectionné pour le Livre du mois de mai 2012.
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Vidéos
Je me sentais usé. Non pas physiquement, mais dans ma tête... Comme si mon âme avait vieilli prématurément et qu'elle savait désormais que la vie des hommes ne ressemblait en rien à ce qu'on voulait nous faire croire... J'étais persuadé maintenant qu'il n'y avait pas grand chose de bon en nous. Notre intelligence nous situait en haut de l'échelle des êtres vivants, mais notre bassesse nous réduisait toujours à l'état d'un animal cruel et féroce... Je ne me sentais pas différent des autres. Et pourtant j'avais l'impression que tout n'était pas perdu. Comme si il existait quelque part dans un coin de notre cœur le souvenir d'un paradis enfoui que nous n'étions plus vraiment sur d'avoir connu... Mais qui nous avait semblait-il, procuré un bonheur infini... Je songeais à un univers différent. Pour donner du sens à ma vie. Je pensais à « A Love Suprême » de Coltrane. Où d'un coup il cassait tout ce qui avait existé jusqu'ici. Pour exprimer son intériorité bien plus spirituelle que la mienne... Mais je ne savais comment atteindre ce genre de monde qui n'existait que dans la tête des gens. Dessiner me réconfortait toujours autant. J'éprouvais une réelle nécessité à noircir mes cahiers, qui se remplissaient, de corps mutilés, déchiquetés, broyés... Et c'était comme me libérer des coulisses de mes exploits obscènes. Texte © Pascal Querou , voix Cléo.
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Sortie du roman "Coulisses de mes exploits... obscènes " en 23 Février 2012 aux éditions Riveneuve. En vente sur FNAC. com et Amazone.com
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