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Contact Info
Luc Lavoie | |
Roberval | |
Canada | |
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Dérives stellaires |
Biography
Luc Lavoie, 48 ans Région : Saguenay-Lac Saint-Jean, Québec, Canada Ville : Roberval Formation : Graphisme. Collège de Rivière-du-Loup. Travailleur en alimentation. Intérêt : La vie; sa diversité, sa complexité, son extrême beauté et sa fragilité aussi.
Jeune auteur autodidacte, depuis quinze ans j’écris pour le plaisir. J’apprends. J’observe les vivants, les choses.
Mes champs de prédilections orbitent autour de l’écriture de la nouvelle fantastique, d’anticipation ou de science-fiction. Je voyage à travers l’espace des mots. Je traverse avec eux le temps. J’explore la page blanche; la toile vierge de l’immensité, comme un cosmonaute rivé à son siège aux commandes de son clavier numérique et qui s’est lancé —de son propre chef— dans l’infini littéraire. Une vaste quête, j’en conviens… Mais oh! Combien stimulante!
Quatre de mes récentes nouvelles ont été publiées chez ANAKRON magazine SF/Imaginaire Montréal. Quatre récits aux envolées poétiques chez le m@gazine littéraire : Luc Lavoie |
Bibliography
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Literary critic
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Translation
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Extract of book
Un texte en proses poétiques: La nuit avale le jour. Les ombres se répandent dans les taillis. L’obscurité resserre ses griffes : le jour s’éteint. Une fois de plus, des confins de la noirceur, d’étranges créatures s’échappent…
La lune grimpe un ciel ténébreux. Un noir oiseau se déploie au-dessus des arbres morts que les fourmis ravagent avec entrain. Le nécrophage s’élève. En passant devant l’astre, de ses ailes légères, sur sa face, il dessine un sourire qui se veut lugubre. Un reflet disgracieux qui se noie sous la surface des marécages, le temps d’un bouillon venu profaner l’eau morte. De là, entonne la chorale morbide des crapauds. La noirceur se meut. Elle rampe, saute et marche. Naturellement malsaine. Elle libère ses bêtes enragées. Lamentations et hurlements épars forment sa voix. Silhouette furtive, elle alimente la peur, tandis que son hypnotique regard fige la proie. Rapide et sournoise, elle donne la chasse. Dans ce monde sauvage et sans merci, elle se rue sur sa victime… pour tuer. Dans ses yeux de glace se reflètent la lente agonie, puis la mort. Derrière les roseaux, sur une branche de merisier, la mante religieuse découpe la tête du mâle qui vient tout juste de l’engrosser. La pénombre impitoyable agrippe, étrangle et dévore. De ses mâchoires tranchantes, dans la lueur de ses yeux insensibles, s’écoule le sang des carcasses démembrées. La mort est reine en ce lieu. Assise sur son trône d’animosité. On n’échappe pas à l’assaut brutal des carnassiers. La chouette, d’un chicot, cligne des yeux. Sur son axe, sa tête tourne sur deux-cent-soixante-dix degrés. Un polatouche s’élance dans la nuit. Son corps cerf-volant plane au faîte des grands arbres. Le rapace allonge ses ailes et le suit. Cette ombre au vol silencieux glisse et fend l’air. Il intercepte sa proie. Le choc lui est fatal. Les serres effilées perforent sa chair molle. Sa vie lui échappe. Ses petits yeux noirs s’emplissent de vide et son frêle corps se relâche. Quelques coups de ses longues rémiges fouettent l’air, et l’augural volatile reprend de la hauteur. Il emporte sa pitance et bientôt disparaît aux abîmes. L’écho singulier de son hululement, ce cri insolite qui traverse les bûchers, est l’annonce incontestable qu’un festin sinistre aura lieu.... read more Un instant, une éternité.... Au bord du gouffre, mon souffle siffle, s’ébouriffe et s’étrangle. J’effleure à tâtons sa surface comme les floraisons aux lueurs. Reflets et ombres s’embrasent. Paradis et géhenne s’unissent comme un trop-plein turgescent qui se vide sans crier gare, anthèse qui s’égare lucide en son sein. Beauté excitée… Éperdue. Qu’étonnement Que quintessence. Qu’obnubilation Partout gît, en ce lieu extraordinaire, l’état fondamental où se débattent mes ailes. Mais elle, elle n’est plus là… Dans l’œil en tourment d’une étoile effondrée, j’ose. J’implose… Quoi que fût ma vie d’avant, je me délie à nouveau. M’étale. M’expose, pétales palpitants. Désormais, rythmes délirants et calmes, exhalations chaotiques et tourbillons étourdissants me meuvent. Soufflé par les vibrations de l’onde ; mugissement de matière moléculaire irradiante qui métamorphose lumière et ténèbres dans un ordre établi, ce chaos insaisissable s’amalgame en une aveuglante inflorescence. Une énergie pure. Un maelstrom indescriptible qui me lie et m’incorpore. Là où questions et réponses égalent solutions, où emportement et maîtrise se côtoient, où organisation et bouleversement vont de pair, je peux tout, je ne résiste pas, je me dissous. Là où l’amour et la haine s’accompagnent. Où bonheurs et tourments s’entremêlent. À la fois vie et mort, mes pas tournent les talons, rebroussent chemin. Je vis enfin la fin et le commencement. J’observe, sidéré, le cycle de la naissance …..read more |
Quotations
"Voir l’univers dans un grain de sable et un paradis dans une fleur sauvage, tenir l’infini dans la paume de la main et l’éternité dans une heure… » William Blake
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