![]() |
9357 | |
OFFLINE | |
8 years ago | |
8 years ago | |
8 years ago |
Contact Info
Dominique Lancastre | |
PARIS | |
FRANCE | |
- | |
... | |
Dominique Lancastre |
Biography
Dominique Lancastre est né en Guadeloupe.
Après l'obtention de son baccalauréat, il quitte Guadeloupe pour étudier à l'Université Paris XII, où il a obtenu un baccalauréat des arts et un Master of Arts.
Il poursuit ses études plus loin dans les universités américaines.
Son travail, au cours de cette période d'études, a été axée principalement autour des aspects des inégalités à l'école et de l'éducation aux États-Unis, en particulier pendant les années 1960.
Il a enseigné dans plusieurs écoles et lycées dans l'Académie de Paris Versailles Créteil. Il travaille actuellement pour British Airways. Au cours de cette période de travail pour British Airways en volant autour du monde, il a pris conscience de l'importance de sa culture créole et a décidé d'écrire à ce sujet et à le promouvoir.
Il a publié La Véranda (Éditions Beaurepaire, 2010) pour lequel il a remporté le Prix Bal de Paris pour l'étranger Books en 2011.
Une Femme chambardée (Éditions Edilivre, 2012) est son deuxième roman.
![]() En 2013, fort de son succès, les Editions Fortuna publie " La véranda "
le diffuse et le distribue en France, Belgique, Suisse et au Canada.
|
Bibliography
Le retour à la Grivelière mai 2014
Le retour au pays natal suscite toujours une vive émotion et une certaine difficulté d’adaptation. Dans Retour à la Grivelière, cette émotion et cette difficulté sont d’autant plus grandes car le protagoniste se trouve confronté à son passé. Des souvenirs qui surgissent, un événement occulté, des flashbacks, l’auteur projette brutalement le personnage principal dans un univers qu’il avait oublié. Il passe en revue des sujets assez marquants comme le ressenti des immigrants en hexagone, l’impact de la vie moderne dans les îles et il nous emmène progressivement là où il nous avait laissé dans La Véranda.
Retour à la Grivelière revient sur un fait marquant de l’année 1967 en Guadeloupe et nous livre quelques éléments sur la disparition de l’oncle René. Disponible aux Editions Fortuna Disponible chez numilog en e-book
La Véranda 2013
La véranda
auteur : Dominique Lancastre
88 pages
format 140 x 210 mm
ISBN : 978-287-591-004-2
prix : 9,90 €
Une Femme Chambardée 2013 -
titre : Une Femme Chambardée Auteur : Dominique Lancastre
parution : décembre 2013
ISBN : 9782875910059
Disponible aussi au canada :
Au fil des pages, ce roman se dévoile comme un conte philosophique qui ne peut que dérouter le lecteur en mal de doudouisme, c’est-à-dire d’exotisme à la française, d’érotisme, et d’autres –ismes de bon aloi. Toutefois, ceux qui voudront découvrir un morceau de vie antillaise qui met en scène l’humain et ses faiblesses seront satisfaits. A l’instar, de l’auteur de Jacques le fataliste et son maître,
|
Literary critic
Concours qui est sous le Haut Patronage de l'Organisation Internationale de la Francophonie "O.I.F" et Parrainné par Monsieur Mamadou M'BAYE Poète et Maire de la Commune d'arrondissement du Grand-Yoff Dakar-Sénégal et Monsieur Dominique LANCASTRE Ecrivain et grand voyageur.
![]() Conférence tenue au Salon international du Livre de la Martinique
Le Regard
Qu'est ce que le regard? Essayons donc de nous pencher sur les différentes définitions pour arriver au regard qui m'intéresse: Le Regard antillais. Le regard selon mes recherches désigne le mouvement ou la direction des yeux vers un objet, et par métaphore, la capacité intellectuelle d'un individu à appréhender une situation. Le regard est un support de communication entre individus y compris chez de nombreuses espèces animales. Je ne vais pas entrer dans ce domaine-là mais on pourrait citer les gorilles. Dans le domaine universitaire le concept de regard renvoie à la manière dont un individu ou un groupe d'individus perçoit et se représente son environnement et en particulier soi-même et les autres individus. Nombre de ces théories insistent sur la façon dont l'attitude du «regardant» ou même le seul fait d'être soumis au regard peut modifier le «regardé». Je vais donc revenir un peu plus tard sur ces définitions. Dans le champ social, le concept du regard joue un rôle important pour certaines théories qui font un enjeu de pouvoir entre groupes sociaux. Ainsi selon certaines féministes, la manière dont les hommes regardent les femmes influence directement la manière dont les femmes se perçoivent elles-mêmes. Dans Une Femme Chambardée je brosse le portrait d’une société guadeloupéenne à travers le regard d’Héléna un personnage atypique peu bavard. Un conte philosophique d’après Jacqueline Couti enseignante-chercheure à l’université de Kentucky, à Lexington USA. Ce personnage atypique d’Héléna cadre parfaitement avec le sujet de cette conférence car ce n’est qu’à travers la façon elle regarde cette société qu’elle nous pousse à porter un regard sur nous- même. À ce sujet je me permets de vous citer une phrase du roman pour étayer ce concept féministe read more
Laurette Célestine Triolé Maître de Conférence à UAG mettait déjà le point sur un problème essentiel qui occupe certains esprits. Dans l'univers antillais où nous situons-nous? et qui sommes-nous? Lorsque nous employons le terme antillais pensons-nous à Haïti, à Cuba? Elle faisait déjà remarquer cette tendance à inclure la Guyane dans un environnement antillais alors qu'elle fait partie d'un continent. Toutes ces ambiguïtés nous montrent à quel point nous avons nous même des difficultés à nous définir et puisque nous avons des difficultés à nous définir, cela prouve à un certain point que nous avons du mal à nous regarder nous-même. Le Regard antillais est un regard beaucoup plus complexe qu'on peut l'imaginer et les définitions que j'ai donné au début de cette démonstration cadrent peu avec le monde antillais qui selon moi est en perpétuelle recherche d'identité.
Établir un système de circulation harmonieuse entre des champs culturels qui ne seront pas intégrés les uns aux autres mais qui s'accepteront les uns les autres comme le faisait remarquer E/Glissant est une autre façon de nous voir et de voir l'avenir. Cette circulation harmonieuse entre des champs culturels changerait considérablement la manière dont nous percevons nos voisins de la Caraïbe. Étonnement le regard que le Martiniquais a sur le Saint Lucien et que le Guadeloupéen sur les Dominicains, et les Martiniquais et Guadeloupéens sur les Haïtiens ressemblent étrangement au regard de la Métropole sur ces îles françaises. Le processus de créolisation aura sans doute raison de ce regard condescendant envers les autres îles voisines. Nous sommes encore bien loin de cette prise de conscience collective qui éviterait des situations très déplorables comme le regard des Dominicains sur les Haïtiens. Phénomène qui pour nous Martiniquais Guadeloupéen paraît inconcevable car nous sommes jamais allés aussi loin dans les dérives de domination, d'intolérance qui empêchent de regarder l'autre de le reconnaître à travers nous-même.
4.12.2013 © Dominique Lancastre
![]() Un jour du mai 1967 l'oncle René disparaissait lors d'une manifestation. Cet évènement jaillit subitement dans l'esprit de ce jeune homme qui se souvient alors d'une promesse.
Retour à La Grivelière est cette promesse mais aussi les premières interrogations de ce jeune homme sur un évènement occulté.
Plus qu'une aventure visant à mettre en scène une histoire occultée de la Guadeloupe d'antan. le Retour à la Grivelière et Mon Oncle du Panama (à venir) sont des petits romans destinés à un public très jeune qui chercherait à découvrir la vie des parents au quotidien dans une Guadeloupe d'antan. Mais, ces petits volets permettent aussi aux adultes de se projeter dans une période qu'ils auraient connu. Comme disait Albert Camus: "La pensée d'un homme est avant tout sa nostalgie" L'enfance étant la période la plus créatrice chez les humains, il n'est pas étonnant que certaines scènes de la vie quotidienne restent encore très présentes à l'esprit. Revenir sur le passé est sans doute une façon de se former et de construire l'avenir. Retour à la grivelière suite de la véranda
Ses nombreux déplacements à l'étranger l'amènent à développer un goût pour l'écriture et à prendre conscience de l'importance de son identité créole. Il décide alors de se consacrer à faire connaître cette identité à travers la littérature. Il publie son premier roman, La Véranda aux Éditions Beaurepaire en mars 2010, il dépeint la vie quotidienne d'un petit garçon dans les années 60 et aborde de façon a priori légère les événements de mai 1967 (manifestation d'ouvriers de bâtiments qui tourna en révolte). La majeure partie de l'histoire de La Véranda se passe à la Grivelière, un témoin majeur de l'histoire de l'économie agricole des plantations, classée monument historique. L'habitation transformée en musée, c'est l'un des lieux le plus visité en Guadeloupe. read more Dominique Lancaster mars 2013.
Son meilleur public pour " la véranda "
|
Translation
Dominique Lancastre was born in Guadeloupe. After obtaining his baccalaureate, he left Guadeloupe to study at Paris XII University, where he was awarded a Bachelor of Arts and a Master of Arts. He pursued his studies further in American Studies. His work, over that period of studies, was focused mainly around aspects of inequalities in schools and education in the United States, particularly during the 1960s. He was a teacher for several schools and lycées in the Académie Paris Versailles Créteil. He is currently employed for British Airways. During this period working for British Airways and flying around the world, he became aware of the importance of his Creole culture and decided to write about it and to promote it. He published La Véranda (Éditions Beaurepaire, 2010) for which he won the Bal de Paris Award for Overseas Books in 2011. Une Femme chambardée (Éditions Edilivre, 2012) is his second novel. In 2013 he published Retour à la Grivelière.
La Véranda From the top of the valley, I was looking at the angry river, worming its way like a yellow snake, gaining momentum, ready to leap anytime on its prey. The torrential rain of the night had swollen the streams and increased their waters. Now the river could be heard roaring, carrying away everything in its passage, dislodging huge rocks that were hitting each other, smashing in an endless racket. Branches and trees were scraping out the river bed and pushed onto the beaches the gravel, necessary element for the building of permanent houses. Pigs, young goats and cows, their belly swollen with water, were pirouetting around like leaves above the basins, then rushing full speed, carried away by the currents, not willing to miss their date with the sea. A few days later, the sea, like a stomach having eaten too much food, would vomit them without exception. They would be found under a mangrove tree or a sea grape, resting on the shingles, their potbelly in the sun, stretched like a drum, their body covered with flies, their eyes ready to explode. Then, the worms would do the rest till there would be nothing but bones and horns dried out in the sun and eaten into by the salt. They would then take odd shapes, pointing at the sky like monuments, which would surely attract the attention of strollers appalled by their unlikely posture. (Thank you Annabelle Vergne great job in English) ![]() Extract of " Une femme chambardée "
![]() Helena, one hand on her hip like a coffee pot set early morning on a wood stove, was chatting with her neighbor, Madame Clodion. She was wearing a worn straw hat, which for some reason she refused to quit or change. Under this hat, a couple of sulphur based matches of the Soleil Levant brand. She stroke them on volcanic rocks and set ablaze heaps of dry leaves that she picked up all around the house.
She had set down the broom that she used to sweep the yard, which relentlessly gathered dried leaves constantly brought by the wind. The hibiscus blooming year-round, the yard was strewn with its flowers. Bougainvilleas stubbornly clung to the barbed wire surrounding the plot. Their diverse bright colors, like a natural firework, gave the impression that here in those huts, poverty didn’t exist and their inhabitants were happy.
Appearances were kept up to the least detail in order to conceal the essential. The proverb goes: “sé kouto sèlman ki save ka y pasé an kè jiromon” (only the knife knows what goes on in the heart of the giromon* ). Poverty remained in the canari* while the front porches sparkled and the cleanliness of the verandas brought about statements like
“ou pé manjé en ba galri a man untel !” (One can eat on the floor of Mrs. So and so’s porch).
That was her daily chore. She spent more time cleaning the outside than arranging her interior, as she said that it was the first thing one saw when coming to visit her.
( Translated by © Annabelle Vergne )
|
Extract of book
" La véranda "
![]() La colère était grandissante, et on sentit que le peuple tout entier partageait cette injustice qui était au quotidien et qui était dans l’esprit de tout un chacun, mais que les évènements de mai avaient fait resurgir. Des postes de contrôle furent installés comme à la guerre, et le préfet de police de l’époque décréta le couvre-feu. Une grande chasse à l’homme était menée, comme au temps des Nègres marron. Certains se réfugièrent dans la forêt pour éviter de se faire ramasser comme des crabes et jeter en prison. Le 26 mai au matin, L’oncle René tambourina à la porte : le soleil commençait seulement à poindre. Après un long discours où il expliquait à ma mère ce qu’elle devait faire au cas où il ne reviendrait pas, je le vis s’éloigner de la case pour ne plus jamais revenir. La véranda se tut alors. " Retour à la grivelière"
"Légère et soyeuse. D’une blancheur impeccable
seulement souillée par l’encre noire du timbre à date
qui avait maquillé la Marianne d’une grossière façon.
Je tournais autour, je regardais l’écriture
manuscrite s’il y en avait une. Les courbes, la droiture
me renseignaient sur l’auteur de la rédaction. Des
lettres cursives avec une écriture droite et homogène
m’indiquaient que c’était une femme. Une écriture
zigzagante parfois à la limite de la schizophrénie
qu’avait déclenchée chez le rédacteur, un homme,
l’écriture de mon nom. On sentait toute sa rage à
travers ces quelques lignes. Je me prenais à caresser
les lettres des femmes comme si je communiquais
avec elles. Elles avaient quelque chose d’attirant
toutes ces écritures cursives.
Je me baissais, je la saisissais, je la soupesais.
« Légère ! »
« Chouette alors »
Je m’empressais de l’ouvrir sans déchirer
l’enveloppe. Un nouveau sigle allait rejoindre ma
collection. Je parcourais rapidement le « Nous avons
le regret … ». Mon cœur était soulagé. J’avais à
nouveau une lettre de refus. Une qui allait compléter
ma collection qui prenait forme dans le tiroir.
Je regardais parfois les signatures, un art à part
entière. Il fut un temps ou j’avais voulu les découper
pour en faire collection. Mais je ne pouvais pas me
permettre de gâcher ces œuvres, je les voulais tout entières."
"Je finis par croire aux mots de l’un de mes
professeurs d’université à l’époque. Mes différentes
péripéties pour décrocher un travail confirmaient sa
thèse qu’il n’y avait pas de place pour les nègres. Il
avait lancé çà en plein cours, sans la moindre
hésitation. Je ne peux exprimer ici la douleur et la
colère que ce jour-là tout mon corps avait gardé en
lui. J’eus envie de me lever et de le lyncher. Mais
mon statut d’étudiant fraîchement arrivé de son soleil
chaud me fit accepter ce que je n’aurais pas accepté
chez moi. J’eus envie de l’attendre dans le parking et
de le lapider. Fallait-il encore trouver des roches aux
alentours. Si les roches en Guadeloupe il suffisait de
se baisser et de les ramasser, ici c’était une autre
histoire.
Il pensait faire une blague, une mauvaise blague
qu’il s’empressa d’atténuer en rajoutant quelques
railleries sur d’autres minorités, mais que je trouvais
totalement déplacées. Il ne semblait pas aimer les
yeux bridés non plus, ni les peaux mattes rejetant le
porc, ni les peaux couleur de nuit, ni les peaux
adorant le samedi. Ce professeur avait une aversion
contre toutes ces peaux qu’il ne manquait pas de
souligner dans les notes qu’il appliquait dans les
devoirs qu’on lui remettait. "
© Lancaster Dominique 2013 |
Quotations
" Dans chaque départ, on abandonne toujours un de soi, même des poussières de rêves.
Elles laissent des vides au coeur, pareils à ces taches claires que déposent au mur les tableaux décrochés".
l'exil selon julia, © Gisèle Pineau.
"Tracer sa route, Aller vers l'avant Ne plus revenir en arrière" © Dominique Lancastre
“I am a writer and my faith in the world of art is intense, but not irrational, nor naïve — because art takes us and makes us take a journey beyond price, beyond cost, into bearing witness to the world as it is and as it should be. Art invites us to know beauty and to solicit it, summon it, from even the most tragic of circumstances.”
--Toni Morrison (at the 2013 Vanderbilt University graduation)
|
Prize
PRIX BAL DE PARIS DU ROMAN OUTRE MER 2011 pour le roman La Véranda. Dans le cadre du lancement de l'édition numéro 1 du Salon du Livre de Saint - Cyr - L'école. |
My Player
Event
SAMEDI 24 MAI 2014 C'est un nouveau pari pédagogique et éducatif pour que les élèves trouvent contenu, plaisir et émerveillement face à l'inédit qu'offrent leurs programmes.
Salon de Paris....2014
Dédicace Dominique Lancastre " une femme chambardée" et " la véranda"
134 rue Victor Hugo, 97200 Fort de France
5 janvier 2013
Dédicace " La femme chambardée " © Dominique Lancaster Dédicaces " La véranda " © Dominique Lancaster.
|