![]() |
14707 | |
OFFLINE | |
9 years ago | |
8 years ago | |
9 years ago |
Contact Info
Sabir Kadel | |
Port Louis | |
Mauritius | |
- | |
... | |
M.K.Sabir critiques de cinéma |
Biography
BIO Sabir Kadel
Romancier, essayiste et cinéaste, né en 1979, issu d’une famille mauricienne, est toutefois pétri de cultures hellénique, latine et allemande. Rejoignant Nietzsche, considère que les concepts de Bien et de Mal ne sont que des constructions socio-historiques.Les thèmes abordés de manière récurrente dans ses écrits sont le télescopage de la prédestination et du libre arbitre, le solipsisme, et la fonction corrosive des mots.Juriste de formation (Maîtrise en Droit comparé appliqué et théorie du droit –major de la mention- de l’université Aix-Marseille III), exerce comme conseiller légal à la Commission de réforme des lois à Maurice. A publié une nouvelle dans les Chroniques de l’Ile Maurice (Éditions Sépia, Paris, 2009) et une autre dans la revue L’Atelier d’écriture. Est l’auteur d’un essai philosophique, La dixième époque (ISBN 9782812140877), qui questionne la corrélation positive qui existe entre le protestantisme américain et la géostratégie états-unienne, et de l’incrustation de la pensée religieuse dans des domaines, a priori, sécularisés, ainsi que d’un roman, Étranges Attracteurs, qui traite de la quête effrénée du savoir à laquelle se livre un couple. Le roman décrit un monde où l’empire des mots s’évanouit, et où l’emprise du langage expire, ce qui est aussi le corollaire à la disparition de toute norme (ISBN 978-2-8225-0040-1).Il est également l’auteur d’un roman inédit, Le Mur de Planck. Le roman suit le parcours de plusieurs personnages à la veille de la chute du Mur de Berlin. Le protagoniste, qui est garde-frontière au Mur, est le fil rouge du récit et illustre le télescopage entre la grande histoire et la petite, celle des personnages ; ceux-ci sont déchirés par leurs propres tourments avant d’être balayés par le vent de l’histoire. Les Influences :
Si les gens sont « mauvais » et « stupide » de naissance (deux tares qui vont souvent ensemble selon lui, puisque comme Salomon dans le cantique des cantiques, il croit en un « cœur intelligent » et il cite Hölderlin qui dit : « Qui pense le plus profond, aime le plus vrai »), ils le demeurent à jamais. Deux romans
Étranges Attracteurs - ISBN : 978-2-8225-0040-1 |
Bibliography
Titre : "La Dixième époque" Auteur : M.K Sabir ISBN : 978-2-8121-4087-7
" Le langage, c'est le mal, car c'est le début et la fin de tout. Mon but est de dénoncer cette imposture qu'est le langage et donc, en même temps cette imposture qu'est l'être. "C'est ce que répond l'auteur quand on lui demande de résumer le propos de son livre.Le but de l'auteur c'est moins de développer une quelconque théorie que d'exposer et de poser, de livrer et de délivrer, une intuition, une intuition qui se veut totalisante ( voir totalitaire) enclavant tous les savoirs pour ensuite les transcender, prenant ainsi le risque de tomber dans ce que l'antiquité désignait comme le péché d'Hùbris.
Titre : Étranges Attracteurs Auteur : M.K Sabir Editions : Edition Kirographaires ISBN : 978-2-8225-0040-1 livre pour adulte exclusivement !
Dans Étranges Attracteurs, c’est la géographie qui dessine les contours du désir. À travers des séjours à Paris, à Florence ou encore dans le Bade-Wurtemberg, les deux protagonistes essayent de se trouver eux-mêmes en suivant les traces des grands esprits qui les ont précédés. Mais leur quête se révèle vaine et le couple bascule alors dans un monde où l’empire des mots s’évanouit, où l’emprise du langage expire. Le voile de cette illusion qu’est la réalité est levé et le couple va au-delà du principe du plaisir…
Premier court métrage de Kadel Sabir 2010.
|
Literary critic
"Pour vivre sans prédateurs, c'est rétrécir." ("Etranges attracteurs», p. 57, MK Sabir Novembre 2011). Ses arguments sont un triomphe de l'imagination et respirent la passion inégalée, parole d'un libertin inconditionnel. Il parle de la littérature légendaire avec une facilité étonnante, à croire qu'il les rencontre habituellement en faisant une pose café.Sabir Kadel dans une conversation franche et naturelle read more Kadel Sabir l'écrivain libre d'esprit . Le défitmédiatique.30 décembre 2011.
|
Translation
" To live without predators, is to shrink. ” (‘Étranges Attracteurs’, p. 57, M. K. Sabir November 2011). His arguments are a triumph of the imagination and exude unparalleled passion, bespeaking of an unconditional libertine. He talks of literary legends with an astounding ease, virtually pushing us to think he meets them on regular coffee breaks. Sabir Kadel states in a remarkably frank conversation with News on Sunday !
Born in 1979, Sabir Kadel (whose pen name is M. K. Sabir) is a writer and filmmaker of Mauritian origin. His main themes revolve around the overlapping of predestination and freewill, Solipsism and Personism. Sabir’s political views emphasize Anarcho-capitalism, libertarianism and ethical-egoism. Initially a lawyer, he works as a legal research associate for the Law Reform Commission. He has published a short story in ‘Chroniques de l’Ile Maurice’ (Éditions Sépia, Paris, 2009). He is the author of a philosophical essay, ‘The Tenth Era’ which focuses on the positive correlation between American Protestantism and geostrategy. He also wrote a novel ‘Strange Attractors’ which follows a man and a woman lost in a radical quest for knowledge. read more Sabir Kadel - the free spirited writer
" to the tenth time"
"Strange attractors"
I "parachute" my characters into a universe and I let them evolve freely, though I do not rely on inspiration. I do not have a romantic perspective of literature and I build my writing in the approach an architect would for a building, but the text evolves constantly throughout. I also try to ensure that there are several layers of reading, an explicit level, which is the body of the text, and a latent level, which is its backbone. Quotation "People often say that humans have always eaten animals, as if this is a justification for continuing the practice. According to this logic, we should not try to prevent people from murdering other people, since this has also been done since the earliest of times." - Isaac Bashevis Singer
|
Extract of book
"La dixième époque "
lire extraits sur Library wobook.com "Etranges Attracteurs " Chapitre x
Du mécanique plaqué sur du vivant
Nous devenons ce que nous mangeons.
Après en être venu à la conclusion que devenir végétarien ne changerait absolument rien au sort des animaux, nous décidâmes de continuer à manger de la viande. En effet, c’est une question économique, et comme toute question économique qui se respecte, elle se place sur un axe temporel. Si nous étions une petite société de gens, mettons cinq ou six, perdue sur une île déserte, et que tous, nous décidions d’être végétariens, alors, de facto, les animaux de l’île seraient épargnés. Mais étant donné l’échelle démographique et temporelle de l’humanité, la chaîne de l’abattage et l’élevage ne s’arrêtera, ni ne connaîtra de diminution, aussi infinitésimale qu’elle soit, si deux personnes arrêtaient de consommer de la viande ! C’est pour la même raison, démographico-temporelle, que toutes les personnes vivant à cet instant présent sur terre peuvent se passer d’avoir des enfants sans que pour autant leur mode de vie en soit en rien affecté. Certes, cela amènerait à court terme à l’extinction de l’espèce humaine… ET ALORS ? La seule raison qui fait que l’on veuille perpétrer la race, c’est parce que l’on est croyant ! Cela ne peut s’expliquer que par la croyance en un Dieu et la volonté de ne pas laisser ce dernier seul si l’espèce humaine disparaissait. Donc, nous n’étions pas végétariens. Mais au contraire des autres carnivores humains, nous placions sur le même plan tous les animaux ; en effet, la distinction entre animaux domestiques, animaux sauvages ou animaux d’élevage est tout aussi fallacieuse que la distinction entre civils et militaires à l’intérieur d’une démocratie. Dans une dictature, en effet, le dictateur n’est pas élu ; c’est l’essence de la dictature. Les citoyens de ce régime ne sont donc pas comptables des faits et méfaits du dirigeant. Un bémol cependant : l’on peut en même temps considérer qu’il est du devoir des citoyens de renverser le dictateur, et que donc, ils restent comptables du régime dans lequel ils vivent. Mais si l’on pousse toute logique jusqu’au bout, jusqu’où ira-t-on ? Mais doit-on pour autant s’empêcher de le faire ? Donc, pas de distinction entre civils et militaires, étant donné que par le système d’imposition, les civils contribuent à tout effort de guerre et sont responsables de ceux qu’ils mettent au pouvoir ou de ceux qu’ils n’ont pas pu empêcher d’arriver au pouvoir ; c’est pourquoi toute démocratie est inégalitaire, et la logique voudrait que l’on ne soit pas gouverné par ceux que l’on a pas élu, et qu’à chaque fois, il y ait sécession ad reductionem jusqu’à ce que l’on aliène sa souveraineté individuelle à celui que l’on aura choisi. Et pas de distinctions non plus entre animaux. Mais si tout cela est aisément dit et démontrable, ce n’en est pas moins difficile à intégrer dans nos sentiments. C’est pourquoi, sachant ce principe de non-discrimination que j’avais fais mien, ma compagne fut tout de même troublée de voir, en rentrant un soir, que j’avais tué son chien, l’avait cuisiné, et le lui avais servi à dîner. On aurait cru à la scène finale de Titus Andronicus. Je pouvais certes comprendre sa réaction, mais non pas l’excuser. Je ne faisais qu’être cohérent avec moi-même et vivre comme je pense. Mais dans sa détresse, elle fut tout de même apte à relever une faille dans mon raisonnement ; nous avions décidé de continuer à manger de la viande pour des raisons économico-démographicotemporelles- mais là, j’avais tué sciemment un animal. Elle avait raison. Je lui fis mes excuses. Nous passâmes alors plusieurs jours à étudier tout ce qui touchait à l’éthologie, tout ce qu’on a pu écrire sur le sujet, les textes des scientifiques ou des philosophes, et nous arrivâmes à la conclusion que les animaux n’étaient que du mécanique plaqué sur du vivant et que, comme disait Descartes, les sons qu’ils émettent quand ils souffrent ne sont en fait que le bruit de leurs ressorts cassés. J’avais donc certes eu tort d’avoir tué son chien, puisque ce n’était pas notre logique d’alors, mais désormais, c’est cette logique-là que nous allions suivre. Nous nous mîmes dès lors en chasse. Extrait d'Etranges Attracteurs
|
Quotations
« Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi. Moi seul. » - Rousseau, Les Confessions "Ce que l'on ne peut pas dire, il faut le passer sous silence" -Wittgenstein, proposition 7 du 'Tractatus'"
Garde-toi de verser le sang, car le sang versé ne dort jamais" - Saladin
"Agir en primitif, prévoir en stratège" - René Char
"People often say that humans have always eaten animals, as if this is a justification for continuing the practice. According to this logic, we should not try to prevent people from murdering other people, since this has also been done since the earliest of times." - Isaac Bashevis Singer
"Ceux que les dieux remarquent, ils les détruisent" - P.K.Dick |
Prize
Prix " Droit comparé appliqué et théorie du Droit " Université Aix Marseille lll Droit et sciences politiques 2006 |
Vidéos
|
Event
- |