Respectons les droits humains
Lettre ouverte
de
Ghislaine Sarthoud
Respectons les droits humains © Ghislaine Sarthoud
Si certaines inégalités privent des milliers de personnes de leurs droits les plus élémentaires, il est fort regrettable de constater que les initiatives visant à prévenir et corriger ces dissemblances sont, bien souvent, considérées comme des rébellions injustifiées et injustifiables. Autrement dit, le militantisme en faveur des droits est perçu sous le prisme de la confrontation, de la désobéissance à l’autorité.
C’est certain qu’en voyant les choses sous cet angle-là, les initiatrices et initiateurs des mouvements de contestation ne peuvent que s’attirer les foudres des personnes qui ne partagent pas les mêmes desseins. C’est la raison pour laquelle celles et ceux qui veulent barrer la route à tout changement, fusse-t-il salutaire pour toute la communauté, usent de tous les subterfuges pour imposer leurs visions du monde.
Une chose est certaine, les gens qui ont un quelconque intérêt, aussi incompréhensible soit-il, veulent coûte que coûte maintenir le statu quo. D’où l’obsession de s’opposer frontalement aux propositions pouvant bousculer les mœurs, et ce, bien souvent sans même essayer d’analyser les effets bénéfiques qui pourraient en découler.
Les partisans du changement, quant à eux, justifient la pertinence de leurs actions. Un combat rude —et sans doute fondé— qui exige autant d’efforts que de perspicacité… Disons d’emblée que les risques encourus car, à cause de la cacophonie engendrée par les échauffourées entre adeptes de telle ou telle tendance, de fâcheux événements peuvent survenir...
Qu’il s’agisse des luttes visant à contester les violations des droits humains, des actions consacrées aux droits des enfants ou du militantisme en faveur de l’émancipation de la femme, le fait d’afficher ses convictions est un engagement lourd de conséquences.
Pour bien des gens, toutes origines confondues, débattre de la place de la femme dans la société est une « maladresse » qui ramène sur la place publique LES sujets qui fâchent. Sans vouloir énumérer dans les détails les enjeux qui renforcent les velléités émancipatrices de la population féminine, nous pouvons quand même souligner que les défis à relever sont immenses. Examinons par exemple la question de la préservation des droits des femmes dans la sphère publique. L’équité salariale, l’intégration professionnelle, la participation à la vie politique, ces exemples, pour ne citer qu’eux, font l’objet de plusieurs polémiques quand vient le temps de statuer sur le rôle de la femme dans le développement.
Dans la même veine, citons les violences sexuelles perpétrées à l’encontre des femmes pendant les conflits armés. Rappelons en passant que l’utilisation du viol comme arme de guerre remonte. Aujourd’hui encore, des populations innocentes continuent de subir ces exactions, ce qui est fort déplorable surtout que des instruments juridiques sont censés protéger les femmes de toutes formes de discrimination.
La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes exprime clairement la volonté de tordre le cou aux discriminations sexistes. Comme chacun le sait, l' APPLICATION DE LA RESOLUTION 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU sur les femmes, la paix et la sécurité suscita beaucoup d’espoir. En plus, la mobilisation planétaire contre les inégalités liées au sexe apaise les esprits. Il va sans dire que la sensibilisation de l’opinion publique sur la nécessité de respecter les droits humains se fait à large échelle.
Qu’en est-il des revendications réclamant une meilleure reconnaissance de la place de la femme dans la société ? Quelles sont les grandes idées véhiculées par les militantes des droits des femmes ? Que préconise concrètement le combat des femmes ?
On pourrait poursuivre le questionnement plus loin, mais ce n'est pas là l’objet de notre réflexion. Voici, entre autres, ce qui nous préoccupe : certaines pratiques nuisent à l’émancipation de la femme.
Fort de ce qui précède, il nous paraît utile, indispensable même, de contester les injustices et de veiller à ce que les lois sont appliquées. Cela signifie que les instruments juridiques assurant la protection des femmes sont des acquis importants. Cependant, tant et aussi longtemps que ceux-ci ne seront pas appliqués, les inégalités perdureront, les frustrations aussi...
Refuser les discriminations, c’est, d’abord et avant tout, promouvoir une justice sociale.
Revendiquer des droits pour favoriser l’entente entre les humains constitue un acte hautement symbolique pour en finir avec discriminations, TOUTES les discriminations, qu’elles soient fondées sur le genre, la race, l’appartenance ethnique ou encore tout autre critère semblable.
Pour terminer, nous tenons à rappeler une préoccupation nous tient à cœur :
Respectons les droits humains !
Respecter les droits humains © Ghislaine Sathoud Présidente-Fondatrice de la Fondation internationale résonances plurielles.
5 juin 2012 pour frenchwritersworldwide.com
Auteur du livre sélectionné livre du mois de juin " Rendez aux africaines leur dignite".
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